Floral Maxi {Celle Qui Voyage}
Caroline Liabot (Group Leader)
The dress was photographed in Normandy with a participant of the 2018 Celle Qui Voyage Group
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“My name is Caroline Liabot. I am the leader of this group called Celle Qui Voyage 2019. In 2018, I lead a different group with the Denim Wrap Dress. I am so inspired by this project, that I invited a new group of french speaking artists to join me for a new edition. We bought our dress from a french hight street brand and thought it would be a creative challenge to turn a dress that everybody wore into a piece of art. I could not be more inspired and honored by the creation every single artist of this group. Each of them were highly dedicated to make Celle Qui Voyage a breath of fresh air into their busy photography business and used this personal project as the opportunity and the reminder that creating for yourself is very much a therapy. The group is divided by portraits and self portraits. The dress traveled to Italy, Morocco, Belgium, as well as different parts of our beloved France : Normandy, French Riviera, the Pyreneans, Brittany. " -Caroline Liabot (group leader)
She braved the unchained elements. She became an anchor, to not let herself go, as would a boat that dances to the tide's rhythm. Yet, she flew in the wind, free of moving as she pleased, free to live fully. She breathed. She inspired. She reinvented herself. She traveled. Who is she exactly? I am not sure anymore. Is she the dress? Is she the muse? Is she me? It does not matter in reality. She is the one that travels. She is Celle Qui Voyage.
Elle a bravé les éléments déchainés. Elle est restée ancrée, comme pour ne pas se laisser emporter, comme le bateau qui se laisse bercer au fil des marées. Et pourtant, elle a virevolté dans le vent, en dansant au rythme des rafales. Elle s'est libérée, elle s'est envolée, libre de tout mouvement, libre de vivre. Elle a respiré, elle a inspiré, elle s'est ré-inventé. Elle a voyagé. Elle, à vrai dire, je ne sais plus vraiment qui elle est. Est-ce la robe? Est-ce la muse? Est-ce moi? Peu importe, elle est Celle Qui Voyage.
“In this Riad, I am first looking for relaxation after intense days of work. I look around, I observe light, shadows, reflections. I really want to get out there in the busy streets, and then finally the chaos paralyses me and the stillness of this place soothes me. Time to put on the dress and get creative for this project. I have decided to not judge myself, it doesn’t matter if the dress fits or not. I want the dress to lead the way, I want this riad to inspire me. Absolute freedom. In the bedroom, I like the reflection on the window. In the bathroom, I see the light through the window. I want to let it through. I open the door and I want to dance. I do not care who will be watching. I want to sit, stand up, sit, get up again. I want to see details. I want to see it all. I want to get as high as possible to watch the red city dance at my feet. I want to come back down, to smile. Always. And then to dance again, because I truly believe that life should be as succession of happy dance, and this one, I really deserve it. Now it is time to change again, and let it travel and wonder to its next destination." - Charline Eberhardt
"Dans ce Riad, je cherche d’abord le relâchement après 3 jours de travail intenses. J’observe autour de moi la lumière, les ombres, les reflets, le lieu. J’ai envie de sortir avec la robe dans la rue, et puis finalement le tumulte me paralyse et le calme l’emporte à l’intérieur, dans ce cocon. Ça y est, c’est le moment de l’enfiler pour mener à bien ce projet. J’ai décidé de ne porter aucun jugement sur moi-même, peu importe si elle me va bien ou non. De me laisser porter par cette robe et ce lieu. Aucune réflexion pré-établie, je veux me laisser toute la liberté. Je l’enfile dans la chambre, j’aime ce reflet dans la porte. Je vais dans la salle de bains, je vois cette lumière passer par la fenêtre. J’ouvre la porte et je veux danser, peu importe qui me regardera. M’asseoir, me lever, marcher, me relever. Ne prendre que des détails ou finalement en entier. Monter jusqu’au plus haut pour observer la ville grouiller sous mes pieds. Redescendre et sourire, toujours. Et puis se remettre à danser, parce que finalement la vie ne devrait être qu’une succession de danses de la joie, et celle-là, je crois l’avoir bien méritée. Allez, il est maintenant temps de me changer et de laisser cette robe vagabonder jusqu’à la prochaine destination."
- Charline Eberhardt
“A closed group of photographers, 1 man and 8 women gathered around a project, a floral flowy dress and its travel. During her summer trip to the four corners of France and after a stopover in Marrakesh, the’ One that travels’ made a stop in Cerdagne, in the French Pyrenees, at home. Once there, it was not even necessary to wonder where to photograph her; it was obvious: my garden and its red roses, in full bloom; the soft and warm light of a late summer afternoon, the light breeze of the evening and Elle, my muse, my daughter. While photographing them: Elle, the dress and the roses ... the song of Françoise Hardy , ‘Mon Amie la Rose’, that my grandmother used to sing and which has always moved me, came to mind. The lyrics, the voice of Francoise, the music and the mood that you feel while listening to the song: a perfect harmony with this photo shoot. The passing of time and the power of photography that brings us back to these moments. Because this poetic song is an hymn to feminine beauty, to ‘la femme-fleur," to the shortness of things in life, just like the One who travels. She only stays a few days with each one of us but she enables us to live together and separately a photographic and poetic journey and to highlight our unique vision of feminine beauty.
Mon Amie la Rose
“A Life time comes and goes..
As my friend the rose
Told me this morning
At dawn I was born
Baptized with the dew
I blossomed
Happy and in love
The sun shined through
And by the night time I was old
At least there have never been
A rose as beautiful as me In the flowers of your garden
A Life time comes and goes…
As my friend the rose
Told me this morning…"
-Catherine Hudson
"Un groupe uni de photographes, 1 homme et 8 femmes réunis autour d’un projet, d’une robe fluide et fleurie et le voyage. Au cours de son voyage d’été aux quatre coins de la France et après une étape à Marrakesh, Celle qui voyage a fait escale en Cerdagne, dans les Pyrénées françaises, chez moi. Une fois là, il n’a même pas été nécessaire de chercher l’endroit où là photographier ; une évidence : mon jardin et ses roses rouges, en pleine floraison; la douce et chaude lumière d’une fin d’après midi d’été, la brise légère du soir et Elle, ma muse, ma fille. Tout en les photographiant: Elle, la robe et les roses… la chanson de Françoise Hardy, ‘Mon Amie la Rose’ que ma grand-mère chantait et qui m’a toujours émue, m’est venue en tête. Les paroles, la voix de Francoise, la musique et l’ambiance qui s’en dégage : une harmonie parfaite avec cette séance photo et cette jolie robe fluide. Le temps qui passe et le pouvoir de la photographie qui nous permet de fixer ses souvenirs à jamais Et aussi, parce que cette chanson si poétique est une hymne à la beauté féminine, à la femme-fleur, à la brièveté des choses de la vie , tout comme Celle qui voyage qui ne reste que quelques jours chez chacun d’entre nous mais qui nous permet de vivre ensemble et séparément un voyage photographique et poétique et de mettre en valeur chacun à notre façon, notre vision de la beauté féminine.
Extrait de Mon Amie la Rose
“On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin
À l'aurore je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille
Pourtant j'étais très belle
Oui, j'étais la plus belle
Des fleurs de ton jardin
On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin…"
-Catherine Hudson
"It was amazing when I discovered the other particpant’s photos. Each single one had their style, their sensibility. To me, it was the most challenging part of this project. To create strong images without getting far away from my personal style. First I chose the context. And then the place. I wanted to shoot a pregnant woman. Outside, in the nature. Why this choice ? When Caroline approached me with this project and I imagined the journey of the one that travels, I thought immediately of what I had been going through myself for the past few months. Since the beginning of 2019 and my journey as a father since Raphael was born. Since our son was born, we live in the middle of nature. We left town for the back country and we are loving it. To create images of this journey made sense to me and was then easy to picture. The symbol my own journey was illustrated by the beauty of maternity in the midst of nature. " -Jeremy Guillaume
"J'ai trouvé ça assez magique de découvrir hier soir les photos des 8 autres photographes. Chacun avec son style et sa sensibilité. C'était d'ailleurs pour moi la difficulté du projet. Arriver à créer des images fortes sans pour autant m'éloigner de mon style. J'ai d'abord choisi le contexte. Puis le lieu. Je voulais une femme enceinte. Et faire des photos en extérieur, dans la nature. Pourquoi ce choix? Quand Caro m'a proposé le projet et que j'ai imaginé le voyage, j'ai tout de suite pensé à ce que je vivais depuis quelques mois. Le voyage que j'avais initié avec la naissance de Rafaël. Depuis début 2019 et l'arrivée de notre fils, on vit dans la nature. On a quitté la ville pour se rapprocher de la forêt. Créer des photos de ce voyage me semblait la chose la plus fluide à faire. J'ai alors décidé de symboliser ce voyage par la grossesse dans la nature." -Jeremy Guillaume
"One dress. One of those I never had. Too long. Too low. Too flowered. Too …everything. Or not enough this or that. What about if I finally dared wearing it? What about if I broke all the chains, all the codes, all the « they say… », all the « you must, you must not »? What would I feel like? Would I still be myself? Would I be another? Would I dare more or less? Would I feel more free? Would I feel like moving as she goes, or as the wind blows? What if I finally put it on? So that I could finally travel myself…" -Emilie Lherondel
"Une robe. De celles que je n'ai jamais eues. Trop longue. Trop décolletée. Trop fleurie. Trop ci. Trop ça. Ou pas assez ci, pas assez ça... Et si j'osais la porter ? Briser toutes ces chaînes, tous ces codes, tous ces "on-dit", tous ces "il faut, il ne faut pas" ? Que ressentirais-je ? Serais-je toujours moi ? Ou serais-je une autre ? Oserais-je davantage ou moins ? Me sentirais-je plus ou moins libre ? Serais-je aussi à l'aise dans mes mouvements qu'elle l'est au gré du vent ? Et si j'essayais, enfin ? De me laisser porter par celle qui voyage... de ressentir et vivre le moment, tout simplement ? Pour devenir moi aussi celle qui voyage..." -Emilie Lherondel
"On the calm black water where the stars are sleeping,
White Ophelia floats like a great lily, Floats very slowly, lying in her long veils.
In the far off woods you can hear them sound the mort.
For more than a thousand years sad Ophelia
Has passed, a white phantom, down the long black river.
For more than thousand years het sweet madness
Has murmured its ballad to the evening breeze. A.Rimbaud" -Solveig Robbe
"Vous connaissez mon amour pour les mots, les tableaux, et l’art sous toutes ses formes ? Une fois n’est pas coutume, je partage un projet plus intime, plus artistique. Un rêve qui me hante depuis longtemps. Ce projet que j’avais très envie de faire mien avec cet autoportrait en Ophélie re visitée. « La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, flotte très lentement, couchée en ses longs voiles… On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe sur de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir. A.Rimbaud" -Solveig Robbe
"This project, it made me dream last year. All these beautiful women giving life to this dress, but much more than beauty, it’s their courage that amazed me: the one that consists into showing your true self by being in the frame, the one that requires to let go of the camera and accept to loose control. I can hear myself say: how did they do it ? So it is in all modesty that I join this group, the result was sometimes uncertain on sharpness or framing but my heart and motivation were true. I thought of the dress as a flower, which needs water, earth, and sun to live fully. So its very naturally that I created around those 3 elements, with a bigger part dedicated to water, my element. One first idea represents the birth of the flower. On the earth, she is just newborn and looks up to the sky, wondering a thousand questions of what life will be as a flower. A second idea on the sand represents the flower as a free one, twirling, a touch daring, and always turning to the sun that she needs so much. She is happy, she is hurting but she stands up again. The last idea is the one where she reveals herself. The water has made her mature, grow up. She is stronger than ever. More sure of herself than ever. She now knows what she wants and who she is. This flower, you may have understood it by now, is a metaphor of womanhood, and perhaps also of what I have become. This is all very personal, and very imperfect, but I do love it just like this. Thank you from the bottom of my heart for allowing me the opportunity to live and create all this." -Maria Ilijasevic
"Ce projet, il m'avait fait rêver l'année passée, toutes ces femmes magnifiques donnant vie à cette robe, mais au-delà de la beauté, c'est leur courage qui m'a impressionnée : celui qui consiste à se dévoiler en passant de l'autre côté, et celui qui consiste à lâcher la caméra et ne plus pouvoir controller le résultat. Je m'entends encore dire "comment ont-elles fait?" Alors c'est tout modestement que je participe; le résultat parfois incertain sur la netteté ou le cadrage mais le coeur et l'envie étaient sincères. J'ai envisagé la robe comme une fleur, qui a besoin de terre, d'eau et de soleil pour vivre et s'épanouir. C'est donc tout naturellement autour de ces trois éléments que j'ai travaillé, en accordant, et tu n'en seras pas étonnée en me connaissant un peu, une part prépondérante à la partie aquatique. La premier tableau sur l'herbe représente sa naissance: elle n'est qu'une petite pousse et elle n'aspire qu'à grandir en regardant avec tout un tas de questionnements le ciel. Le second tableau sur le sable la représente libre, tourbillonnant, un brin fougueuse, et toujours tournée vers le soleil dont elle a besoin. Elle s'égaye, tombe, se blesse un peu au passage, mais se relève. Dans le dernier tableau elle se révèle ; l'eau l'a fait grandir et murir, la rend plus belle que jamais, plus sûre d'elle aussi, elle sait ce qu'elle veut désormais et qui elle est. Cette fleur, tu l'auras compris, c'est une métaphore de la femme, sans doute un peu celle que je suis (devenue), tout cela est donc très personnel, et donc imparfait, mais c'est comme cela que je l'aime cette histoire. MERCI. du fond du coeur de m'avoir permis de vivre cela." -Maria Ilijasevic
"Happy Days - Rainy Days The past couple of weeks, I have learnt to like rain. I have always been fascinated by its music, by the big rain drops becoming puddles, by the puddles becoming rivers. Of course, as a magic evening light lover, the lack of light is drowning me. Yet, I have learnt to find beauty in the gray rainy days, to think that the small raindrops we see on images are actually sparkling. Of course it is cold. A bit wet too. Who would not prefer the warm light of the sun ? But I love a challenge, so rain does not scare me anymore. Rather then looking up sadly at the sky in the morning, before heading out with my camera, now I try to find beauty. Contrast. I cherish the little ray of light trying to come through the clouds, even from far away. I silently observe nature playing us. I run into the rain, barefoot in the sand, as to say to her : look, we are friends now you and I. I stop wanting to control the weather, as it does as it pleases anyway. For a moment, I stop fighting, I let myself be taken by the wind. Absolute freedom. I am cold but I do not care. We do buy CDs with the sound of the tropical rain, don’t we ? This sentence : « the important thing is not to avoid thuderstorms but to learn to danse under the rain » keeps coming back to me, as a prayer. I see it as a sign. It is the beginning of a new life." -Elodie Deceuninck
"Happy Days - Rainy Days Ces dernières semaines, j’ai appris à aimer la pluie. J’ai toujours été fascinée par sa musique, par les grosses gouttes devenant flaques, flaques devenant torrents… Biensur le manque de lumière m’assomme, amoureuse de la magic light du soir. Mais j’ai appris à trouver la beauté dans les journées noires, à penser que les petites gouttes qui s’inscrivent sur les images ressemblent à des paillettes. Biensur il y fait froid. Un peu mouillé aussi. Qui ne préfèrerait pas la chaleur de doux soleil ? Mais j’adore le challenge alors elle ne me fait plus peur… Plutôt que de regarder le ciel tristement le matin, avant de partir avec mon appareil photo sous le bras, maintenant j’essaye d’y trouver la beauté. Les contrastes. De chérir le petit rayon de soleil qui tente de percer les nuages, même de loin. Observer silencieusement la nature qui se joue de nous. Je cours sous la pluie, dans le sable, pieds nus; comme pour lui dire : regarde, on est copines maintenant. J’arrête de vouloir contrer la météo, qui de toute façon, n’en fait qu’à sa tête. Un instant, j’arrête de lutter, je me laisse porter par le vent. Sensation de liberté absolue. J’ai froid. Mais je m’en fous. On achète bien des CD de pluies tropicales chez Nature et Découverte. La phrase « l’important n’est pas d’éviter les orages mais d’apprendre à danser sous la pluie » me revient sans cesse, en litanie. J’y vois un signe. C’est le début d’une vie nouvelle." -Elodie Deceuninck
“A project that unites ten artists and a dress. What is a dress? At the end of the day it’s just a piece of material but at the same time it is so much more. She clothes me, identifies me too, in part, And makes me see who I want to be. We look at each other, as if in a mirror, And I see not only where I am But where she will go. The traveling dress. " -Zoe Wittering
"Un projet qui unit dix artistes autour d’une robe. Une robe c’est quoi ? Finalement ce n’est qu’un bout de tissu…mais en même temps c’est tellement plus. Celle qui m’habille, qui m’identifie aussi, en partie et qui m’oblige, aussi, à reconnaître qui je veux être. On se regarde, comme dans un miroir et je ne vois pas seulement où je suis mais où elle ira. Celle qui Voyage." -Zoe Wittering
All French to English translations were done by the group leader, Caroline Liabot.
Artist and Photographer since 2013, specializing in Fine Art Portraiture for Wall Art located in Vancouver, WA, USA.